Depuis quelques mois, je mijote dans mon coin une chose étonnamment chronophage : je créé mon propre site internet.
Le nom même de « site internet » me plaît. Droit au but. Sans chichi. Sentiment de miser sur une valeur sûre.
Manier avec adresse l’art du réseau social, de l’instantanéité et de la régularité pour caresser l’algorithme dans le sens du poil est une entreprise exigeante à laquelle j’échoue aisément. Je cherche de la lumière ailleurs.
Parmi mes intentions : donner de la visibilité à ma pratique photographique et d’écriture, donner un accès privilégié à ma sensibilité via un espace d’exploration duquel on peut se ressourcer, concevoir une plateforme qui présente mes archives, m’offre un espace d’expression libre et souple, alimente mon désir de créer. Autant dire que ce n’est pas une mince affaire.
Sans surprise, je me retrouve face à quelques embuches. Une ribambelle de choix s’offre à moi, aussi excitante qu’intimidante. Que dévoile-t-on de soi ? À quel dessein ? Qu’est-ce qui fait notre singularité ? Préfère-t-on l’exhaustivité à l’échantillon ou le contraire ? Comment donner à voir par l’intermédiaire d’un écran la matière en question ?
La contrainte est créative. Or, devant la tâche à accomplir, je me sens bien plus proche de l’escargot que de la gazelle prête à bondir sur sa proie. Il me faut mâcher, déguster, passer à la turbine de l’intellectualisation toutes ces questions, tourner autour du pot, plusieurs fois, avant de savoir ce qui me plaît, de me sentir sur la bonne voie, de goûter à ce sentiment d’assurance, galvanisant et fragile à la fois.
Le nom même de « site internet » me plaît. Droit au but. Sans chichi. Sentiment de miser sur une valeur sûre.
Manier avec adresse l’art du réseau social, de l’instantanéité et de la régularité pour caresser l’algorithme dans le sens du poil est une entreprise exigeante à laquelle j’échoue aisément. Je cherche de la lumière ailleurs.
Parmi mes intentions : donner de la visibilité à ma pratique photographique et d’écriture, donner un accès privilégié à ma sensibilité via un espace d’exploration duquel on peut se ressourcer, concevoir une plateforme qui présente mes archives, m’offre un espace d’expression libre et souple, alimente mon désir de créer. Autant dire que ce n’est pas une mince affaire.
Sans surprise, je me retrouve face à quelques embuches. Une ribambelle de choix s’offre à moi, aussi excitante qu’intimidante. Que dévoile-t-on de soi ? À quel dessein ? Qu’est-ce qui fait notre singularité ? Préfère-t-on l’exhaustivité à l’échantillon ou le contraire ? Comment donner à voir par l’intermédiaire d’un écran la matière en question ?
La contrainte est créative. Or, devant la tâche à accomplir, je me sens bien plus proche de l’escargot que de la gazelle prête à bondir sur sa proie. Il me faut mâcher, déguster, passer à la turbine de l’intellectualisation toutes ces questions, tourner autour du pot, plusieurs fois, avant de savoir ce qui me plaît, de me sentir sur la bonne voie, de goûter à ce sentiment d’assurance, galvanisant et fragile à la fois.